L’agriculture familiale joue un rôle important aussi bien pour la sécurité alimentaire et la nutrition en Afrique de l’Ouest que pour les économies des pays de la région, dans la mesure où il contribue à l’emploi et aux revenus en milieu rural et assure l’accès à des aliments d’origine végétale et animale.
L’un des principaux défis à relever consiste à maintenir un équilibre entre l’intensification des systèmes de production et la protection des moyens d’existence des ménages pauvres qui vivent de l’agriculture.
Plusieurs pays de la région, de plus en plus tributaires des importations d’aliments, sont maintenant à la recherche de solutions innovantes et abordables pour l’avenir, en particulier de pratiques exemplaires et de moyens qui permettent d’assurer une gestion plus efficace et plus durable des ressources agricoles surtout dans les zones semi-arides.
Les sols qui étaient riches en nutriments il y’avait des décennies ont commencé par s’appauvrir car faisant objet de culture intensive à cause des problèmes de foncier, les phénomènes d’érosion et d’exportation dû aux récoltes. Il faut bien produire des céréales, des tubercules, des légumes et les produits alimentaires de base pour nourrir la population.
Pour cela Il est donc capital d’entretenir la fertilité de la terre en la nourrissant régulièrement. Car, un sol fertile permet d’assurer la croissance de vos plantes en leur donnant les moyens de se défendre contre les parasites et de résister aux aléas climatiques.
En Afrique, les ressources les plus disponibles et utilisables sont les fumiers d’animaux d’élevage et les composts qui sont les principaux amendements organiques. D’autres matériaux comme, la paille, les écorces ou les composts de déchets verts peuvent être aussi utilisés. Vous devrez les incorporer à la terre. Une fois associés à la terre, ils vont reconstituer le stock de matière organique et l’humus du sol.
En effet, pour être suffisamment fertile, un sol doit contenir un minimum de 3% d’humus. Cette matière organique fournit les principaux éléments nutritifs et permet le développement de la vie microbienne indispensable à la croissance des plantes.
Avec le temps, l’humus se transforme dans le sol par le phénomène de minéralisation. Si aucune fertilisation organique n’est appliquée, cela entraînera des conséquences négatives, telles que le risque de compactage du sol, La difficulté pour le sol de stocker l’eau et les éléments nutritifs.
Je partage avec vous quelques indicateurs de fertilité et utiles au sol et à la plante :
Azote (N) : C’est l’un des composants majeurs des êtres vivants, et donc des plantes. Un manque d’azote se traduit chez la plante par une couleur pâle du feuillage et une croissance ralentie. Elle est souvent disponible dans les bouses de vache, les fientes de volailles, les déchets des animaux en générale.
Phosphore (P) : Il joue un rôle au niveau des transferts d’énergie dans les cellules et agît sur la mise à fruits et la croissance racinaire.
Potassium (K) : Il joue sur la coloration et le goût des fruits. Il réduit la transpiration et augmente la résistance au froid, aux maladies et aux insectes.
Calcium (Ca) : Il accélère la maturation des fruits et a également un effet bénéfique sur le sol en favorisant l’activité microbienne, l’humification et la minéralisation. Une carence en calcium peut entraîner une mauvaise conservation des fruits. Elle est disponible dans les déchets des végétaux, les feuillages, les copeaux de bois, la sciure….
Magnésium (Mg) : Il renforce la couleur du feuillage et des fleurs. Des apports importants de potassium doivent être jumelés avec des apports en magnésium, sinon il y a risque de carence.
Soufre (S) : Il a un effet antifongique et acidifiant dans le sol. Les espèces gourmandes en soufre sont les végétaux de la famille des crucifères : choux, radis, navets et les liliacées (ail, oignon, poireau)
Bonne semaine de travail à tous les agriculteurs…